Présidence FFC : Le programme de Cyrille Guimard
(Communiqué Cyrille Guimard)
Bousculer les habitudes, c'est encore le meilleur moyen de faire évoluer les choses.
9 axes de travail pour notre fédération.
1/ CHANGER LES STATUTS Objectif fin 2009
Nous sommes tous conscients du fait que les statuts de la FFC sont devenus obsolètes. Son système d’élection, archaïque, à un principe clair : éliminer et coopter. De ce fait, il est - par obligation - clanique. Il écarte ainsi une majeure partie des acteurs de la FFC.
a/ Elections régionales
Je propose aux comités régionaux de réformer complètement leur système
électoral avec :
Des collèges semblables à ceux qu’ils sont aujourd’hui.
Un collège des meilleurs clubs.
Un collège des clubs organisateurs des plus grandes épreuves.
Un collège des disciplines BMX et VTT (avec des quotas plus importants).
Un collège des entraîneurs.
Un collège général
Question : Les comités départementaux ont-ils une réelle utilité ?
- Ne diluent-ils pas les responsabilités ?
- N’alourdissent-ils pas les contraintes administratives et financières ?
- Ne ralentissent-ils pas la mise en place des nouvelles dispositions ?
- Une commission départementale ne serait-elle pas plus légère, plus réactive,
et donc plus efficace ?
b/ Election fédérale nationale par scrutin de liste
Avec le système des grands électeurs, mais de façon élargie pour que toutes
les différentes familles du cyclisme soient représentées.
2/ UN AUDIT FINANCIER. Objectif immédiat.
Seul un audit financier et structurel permettra de définir la situation réelle et le mode de fonctionnement de notre fédération et de ses comités régionaux.
Seul cet état des lieux permettra de cibler les nécessités et les besoins immédiats. Cet audit permettra aussi d’avoir l’inventaire des potentialités, ainsi qu’une idée des moyens et des outils dont nous disposons.
C’est seulement après cet « état des lieux » global que nous pourrons définir une vraie politique et une vraie stratégie globale avec des objectifs à court, à moyen et à long terme.
Ces objectifs devront être ambitieux, certes, mais aussi réalistes. Ils devront s’appuyer sur du concret, de la réalité et de vrais constats.
Le partage des ressources, la maîtrise des coûts, etc… sont là des termes politiquement parfaits, tout le monde y adhère. Mais, pour l’instant, il ne peut s’agir que de souhaits. Seules les analyses post audit pourront affirmer ce qu’il est possible de réaliser à court, moyen et long terme.
RECRUTER (si les finances le permettent) :
- Un directeur général
3/ MARKETING & COMMUNICATION. Objectif urgent.
Actuellement : Ni stratégie, ni politique, ni philosophie...
Ces outils ne sont culturellement pas développés. Ni à la Fédération, ni dans les Comités, ni dans les clubs, ni chez les organisateurs...
Une politique et une stratégie de communication sur le dopage est une priorité.
Pour l’homme de la rue, seul ce qui passe à la TV existe.
Nous avons le devoir de mettre en place des opérations commandos pour reprendre notre place à la TV si nous ne voulons pas devenir un sport marginal en dehors du Tour de France, ni devenir une activité confidentielle et essentiellement consacrée au loisir.
4/ LE DOPAGE
Il ne faut rien lâcher et continuer à se battre contre ce fléau. Cette lutte est essentielle, faute de quoi nous mourrons très bientôt.
La lutte contre les tricheurs doit rester dans les mains des institutions et personnes qualifiées : AMA, AFLD, Laboratoires de dépistage, etc…
Seules les sanctions touchant au portefeuille sont efficaces.
a/ Professionnels : à la signature du contrat, caution bancaire du montant du contrat financier, irrévocable saisissable à la première demande.
b/ Tous ceux qui se considèrent lésés et ayant subit un préjudice ont le devoir de poursuivre en justice. Coureurs, organisateurs, fédérations, clubs, médias impliqués dans le financement des épreuves.
c/ Interdire les laboratoires privés apportant leur soi-disant soutien à la lutte anti-dopage !!!
d/ Le contrôle anti-dopage le plus efficace est le suivi longitudinal, avec arrêt systématique d’activité dès qu’il y a modification des paramètres. Faire des investigations très approfondies pour savoir s’ils peuvent être la conséquence de pratiques dopantes ou de pathologies médicales.
e/ S’il est démontré qu’il y a pratique dopante, les points a et b s’appliquent.
f/ Corticoïdes : arrêt de travail obligatoire (voir les travaux d’Armand Mégret).
g/ Porter les sanctions à 4 ans (amateurs et pros de niveau international).
h/ Si l’UCI et l’AMA le refusent, passer des accords entre les pays qui partagent les mêmes valeurs que nous en Europe. Axe franco-allemand et d’autres…
5/ LE CLUB AU COEUR DU SYSTÈME.
Le club est la pierre angulaire de notre sport. Nous devons lui permettre de trouver les outils pour évoluer et trouver sa place dans une société et un monde qui bouge de plus en plus vite.
6/ LA CRÉDÉBILITÉ DES ENTRAÎNEURS.
Il est impératif de redonner une autorité et une crédibilité à nos éducateurs (BF) et nos entraîneurs (BE). L’entraîneur doit pouvoir exercer pleinement ses responsabilités, ses compétences et être le vrai responsable de l’activité sportive des coureurs, quelle que soit la catégorie et le niveau.
Ou alors il faut arrêter de faire passer des examens et des diplômes...et d’imposer des entraîneurs dans les clubs.
C’est lui qui sait à quel niveau ses coureurs peuvent évoluer.
C’est lui qui doit être en relation avec les sélectionneurs nationaux.
7/ LOISIR & COMPÉTITION.
Il y a les coureurs qui font de la compétition avec un objectif de carrière.
Il y a les coureurs s’adonnant à la compétition pour leur loisir.
Il y a les cyclistes de loisir pratiquant occasionnellement la compétition.
Tous doivent trouver leur place dans un système d’épreuves et de manifestations cohérent
8/ LA SIMPLIFICATION.
a/ Définir où se situe le curseur entre le sport loisir et la compétition.
b/ L’activité des coureurs est sous la responsabilité de l’entraîneur qui est seul habilité à définir la programmation de l’entraînement physique et technique et du programme de compétition.
c/ Ces premiers points impliquent la suppression des catégories d’âges (sauf les championnats et épreuves de références à déterminer comme Paris-Roubaix U23, Classique des Alpes Juniors ; épreuves limitées en nombre et sur sélections nationales ou régionales, ou ententes). L’entraîneur est habilité à savoir dans quelle catégorie de niveau son coureur doit se situer pour progresser.
d/ Mettre en place un programme de base des activités cyclistes et physiques des écoles de cyclisme avec BMX, VTT, CYCLO-CROSS, PISTE , PPG avec des tests d’évaluation en course en pied et vélo quand la maîtrise de l’outil est acquise.
e/ Les compétitions sur route sont le dernier stade, pour ceux qui optent pour cette discipline. Les compétitions routières ne commençant qu’en cadet, début de la spécialisation.
f/ Standardiser des vélos types obligatoires jusqu’en cadets inclus, cela pour toutes les disciplines. Les vélos appartenant aux clubs sont mis à la disposition et louer aux licenciés en fonction de leur morphologie (posons les correctement dès le plus jeune âge, surtout pendant l’apprentissage, et en pleine croissance). L’ergonomie et la biomécanique sont des techniques que nous devons maîtriser.
8/ LA SIMPLIFICATION (suite).
Les catégories :
Équipes & clubs
UCI
1 ère division : UCI ProTeam
2 ème division : Continentales Pros
3ème division : Continentales
FFC
4ème division : DN - Division Nationale (et ententes)
5ème division : DR - Division Régionale
6ème division : Compétiteurs loisirs
Épreuves sur le territoire français
1/ Calendrier Open
Continentales, DN, DR et Compétiteurs loisir (dans sa région)
2/ Calendrier Coupe de France DN
DN, DR (dans sa région)
3/ Calendrier Coupe régionale DR
DR et Compétiteurs loisir
4/ Épreuves individuelles Open
DN, DR et Compétiteurs loisir
5/ Épreuves loisir
Compétiteurs loisir
6/ Championnats et épreuves de références (U23, juniors et cadets)
7/ Cyclosportives
Open, y compris professionnels
9/ L’ADMINISTRATIF ET LE JURIDIQUE.
Etudier la création de clubs organisateurs ou de sections d’organisations au sein des clubs possédant des structures suffisantes. Elles peuvent collaborer avec d’autres clubs.
Signaleurs et personnels techniques licenciés dans ses structures.
Mettre en place des stages de formation
Négocier avec les pouvoirs publics des règles simples applicables pour toutes les régions.
Collaboration et accord nationaux avec toutes les fédérations utilisant la voie publique.
CONCLUSION.
Je veux travailler à la restauration de notre sport et à la préservation de ses valeurs. Mon devoir de dirigeant, d’élu responsable, est de léguer aux jeunes coureurs, aux futurs dirigeants, à l’ensemble des bénévoles, des outils sains, simples et efficaces.
Il nous faut être capables de préserver la capacité des acteurs actuels, toutes disciplines confondues, valides et handicapés, de poursuivre la pratique de ce magnifique sport qu'est le cyclisme. Sachons regarder, étudier ce qui se passe dans les autres fédérations tous sports confondus, y compris à l’étranger, ne nous prenons pas pour le nombril du monde, mais travaillons.
Des atouts pour gagner ensemble, nous en avons.